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Blessure d'injustice : du masque de rigidité à la permission d'être humain
- Rachel Durant
- 7 mai
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours
Cet article s'appuie sur la méthode Écoute Ton Corps de Lise Bourbeau, qui identifie cinq blessures fondamentales de l'enfance et leurs masques. Je vous parle ici de la blessure d'injustice, avec mon regard de thérapeute psycho-corporel.
La blessure d'injustice, une blessure de la froideur et du contrôle
La blessure d'injustice se forme souvent entre 4 et 6 ans, une période où l'enfant développe son individualité et sa volonté propre. Elle naît dans un environnement dans lequel on valorise excessivement la performance, la rigueur, la maîtrise de soi, et où l'on réprime les émotions jugées "faibles" ou "inappropriées". L'enfant en conclut qu'il doit être parfait pour être aimé.
Le masque associé est celui du rigide. Il ne laisse rien paraître. Il se coupe de ses émotions, se montre fort, rapide, efficace. Il se sent utile quand il réussit, et coupable quand il faiblit.
Tout doit être juste, surtout aux yeux des autres
L'adulte rigide vit avec un haut niveau d'exigence envers lui-même. Il déteste l'injustice, la paresse, le favoritisme. Il a généralement du mal à demander de l'aide ou à montrer ses vulnérabilités. Il valorise l'autonomie, la méritocratie, la responsabilité.
Cette posture le pousse à être dans le faire en permanence. Il se coupe de son corps et de ses besoins profonds. Il peut paraître dur, cassant, ironique. Il juge et se juge, sans le vouloir. L'idée même d'échec lui est insupportable. Il préfère renoncer que de se voir imparfait.
Une armure brillante, mais lourde à porter
Sous le masque de rigidité se cache une grande souffrance non exprimée. L'enfant n'a pas eu le droit d'être triste, fatigué, envieux, spontané. Il s'est construit une armure brillante, mais qui l'isole. Il se sent souvent seul, incompris, en décalage.
Dans le corps, cette blessure peut se manifester par des tensions dans les épaules, la nuque, les mâchoires. Une respiration haute, saccadée. Un ventre contracté. Tout est tenu, contrôlé, retenu.
Une blessure au service de l'âme
Sur le plan spirituel, la blessure d'injustice invite à réintégrer notre humanité dans toutes ses couleurs. Elle vient nous apprendre la compassion, l'accueil de la fragilité, la joie d'être imparfait. Elle pousse à sortir des cadres trop serrés pour goûter la liberté de l'être.
Beaucoup d'âmes ayant cette blessure sont venues expérimenter le passage du faire à l'être, du mérite à la valeur intrinsèque. Guérir cette blessure, c'est retrouver le droit de ressentir, d'être aimé même quand on doute, même quand on flanche.
Un chemin de dégèlement intérieur
En thérapie psychocorporelle, j'accompagne un déconfinement progressif : détendre les muscles, redescendre dans le ventre, accueillir les émotions, autoriser les failles. On découvre que l'on peut être digne même sans performance. Que le corps peut être un refuge, et pas seulement un outil.
La respiration, le mouvement, le toucher respectueux, la parole sensible ouvrent des chemins vers plus de douceur. Et cette douceur-là est un baume sur le feu de l'injustice.
Un exemple de transformation
Je me souviens d'une femme que j'accompagnais, cadre dynamique, toujours en action, toujours impeccable. Elle arrivait tendue, rapide, avec un sourire figé. Elle disait : "Je n'ai pas le droit de craquer." Peu à peu, elle a pu sentir ses émotions, pleurer, se reposer. Un jour, elle a soufflé : "J'ai le droit de ne pas y arriver." C'était un tournant. Elle avait touché à quelque chose de plus vaste qu'elle : son humanité vivante.
Retrouver la souplesse d’être, au-delà du masque de rigidité
La blessure d’injustice enferme dans une exigence permanente : être fort, être parfait, tout contrôler, ne rien montrer. Derrière ce masque, il y a un cœur gelé, un corps tendu, un besoin profond de reconnaissance, de chaleur, de liberté intérieure.
Si tu te reconnais dans ce fonctionnement rigide, si ton corps te parle à travers des tensions chroniques, si l’émotion a du mal à passer ou que tu ressens une distance avec toi-même, sache que cette blessure peut se transformer.
Je t’accompagne en séances de somato-thérapie en cabinet, pour adoucir les défenses, relâcher la pression, réapprendre à ressentir sans peur de perdre le contrôle. Le corps devient un terrain d’exploration bienveillant, où l’on peut à nouveau respirer, sentir, accueillir ce qui est.
La méthode Écoute Ton Corps t’aide à mieux comprendre l’origine de ce perfectionnisme, à écouter tes besoins véritables, et à retrouver une forme de justesse plus humaine, plus souple, plus vivante ou avec l’hypnose spirituelle et régressive, en cabinet ou en visio, nous pourrons aussi explorer ce qui se joue à un autre niveau de conscience : d’où vient cette exigence intérieure ? Qu’est-ce qui a été figé dans l’histoire familiale ou l’âme ? Quels élans peuvent être libérés ?
Vous n'avez pas besoin d’être parfait pour être aimé.
Vous pouvez vous autoriser à ressentir, à relâcher, à être pleinement vivant.
Je serai heureuse de t’accompagner sur ce chemin de réconciliation entre exigence intérieure et respect de soi.
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A Lieusaint (77) ou en téléconsultation (pour certaines pratiques)
La mobilisation du corps au service de la conscience et d'un système nerveux en bonne santé : en habitant pleinement votre corps, vous devenez conscient de vous-même et le mouvement devient un puissant moyen de transformation !
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