Comprendre le rôle du système nerveux dans la guérison émotionnelle
- Rachel Durant

- 16 juil.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 août
Fatigue chronique, douleurs inexpliquées, angoisses récurrentes, hypersensibilité ou sentiment de déconnexion... Et si le système nerveux autonome (aussi appelé système neurovégétatif) était en première ligne de ces symptômes si courants aujourd’hui ?
L’approche psychocorporelle invite à reconnaître et à réguler ce système nerveux autonome, souvent négligé par les thérapies conventionnelles malgré son rôle central. En l’accompagnant avec justesse, on restaure l’harmonie entre le corps, les émotions, le mental et l’esprit. C’est une voie d’accès profonde vers l’apaisement, la vitalité et un véritable changement intérieur.
Le système nerveux autonome : un chef d’orchestre silencieux
Le système nerveux autonome est en quelque sorte la toile de fond de votre quotidien intérieur. Il gère automatiquement les grandes fonctions vitales : respiration, digestion, rythme cardiaque, température corporelle, sommeil… sans que vous ayez à y penser.
Il se divise en deux branches complémentaires :
Le système nerveux sympathique, activé en cas de stress, de mobilisation ou de danger (même imaginaire)
Le système parasympathique, mobilisé au contraire dans les phases de repos, de récupération, de régénération
Ce système n’est pas seulement une « machine de régulation » : il est vivant, sensible, et profondément relié à votre vécu émotionnel. Il ressent, enregistre, encode ce que votre esprit n’a pas toujours les mots pour exprimer.
Ce que le corps sait, avant même que vous y pensiez
Dans ma pratique de thérapeute psychocorporelle dans les Hauts-de-Seine, j’accueille des hommes et des femmes venant souvent avec des tensions diffuses, des douleurs, des états de fatigue ou de stress qui semblent résister à toute approche purement mentale.
Comme cette jeune femme, trentenaire, qui dit avoir "tout compris" de ses blessures, mais qui se sent toujours en hypervigilance, à fleur de peau. Ou cette mère de famille qui vient pour des insomnies sévères, sans cause apparente, alors que son environnement est pourtant stable.
Le corps, lui, n’a pas oublié. Il garde en mémoire les surcharges émotionnelles passées, les traumatismes non digérés, les peurs étouffés. Il agit en réaction, et c’est le système nerveux autonome qui orchestre ces réponses – généralement à notre insu.
Ce système capte, à chaque instant :
Si l’environnement est perçu comme sûr ou menaçant
Si la relation est accueillante ou jugeante
Si le rythme du corps peut ralentir ou doit se mobiliser
80 % des signaux remontent du corps vers le cerveau
C’est un chiffre frappant : la grande majorité des informations du nerf vague (le plus long nerf parasympathique) partent du corps vers le cerveau. Et non l’inverse. Autrement dit, ce que vous ressentez dans votre corps influence directement votre état mental, émotionnel et comportemental.
Un cœur qui bat vite, une respiration bloquée, un ventre noué : le système autonome envoie l’alerte au cerveau. Il interprète cela comme un stress, un danger, une urgence. À l’inverse, un corps détendu, une respiration calme, une posture relâchée : le système autonome envoie un message de sécurité. Le cerveau peut alors s’apaiser.
Une passerelle vivante entre les corps
Le système neurovégétatif n’est pas un "corps" à part. Il agit comme un relais central entre les autres dimensions de l’être :
Il traduit le vécu émotionnel en réactions physiques (sueurs, accélération du cœur, gorge serrée),
Il module l’activité mentale (concentration, ruminations, confusion) selon l’état de sécurité ou de stress,
Il influence la qualité de notre énergie, de notre présence, et même notre intuition, en lien avec les plans plus subtils.
Autrement dit, il circule à travers le corps physique, émotionnel, mental, énergétique et spirituel. C’est un carrefour vivant, une passerelle entre l’invisible et le tangible.
Lorsqu'il y a déséquilibre dans un de ces plans, tout le système peut se dérégler. Une action ciblée, même douce, peut réharmoniser l’ensemble.

Comment le réguler concrètement : la voie psychocorporelle
Dans mes accompagnements, je travaille directement avec le corps pour réguler le système nerveux autonome, à travers des approches qui activent la régulation profonde sans passer par le mental :
Le massage psychocorporel invite le système à relâcher ses alertes internes
La respiration consciente agit directement sur le nerf vague
Le mouvement doux ou intuitif remet du rythme et du vivant là où tout s’est figé
La co-régulation relationnelle dans un espace de sécurité et de non-jugement
L’hypnose symbolique permet d’atteindre les strates plus profondes de l’inconscient corporel
Prenons l’exemple d’une femme en burn-out, venue pour des crises d’angoisse récurrentes. En travaillant sur sa respiration, ses appuis au sol, et en accueillant ses tensions chroniques par le toucher, elle a pu retrouver une forme d’ancrage intérieur. Son système nerveux a intégré peu à peu que "le danger est passé". Les symptômes ont commencé à s’apaiser, et son sommeil est revenu sans qu’on ait eu à « tout comprendre » mentalement.
Retrouver un lien apaisé avec son corps, c’est libérer son esprit
Lorsque le corps est écouté, respecté, accompagné, il cesse de crier. Et quand le système nerveux se sent en sécurité, il ouvre l’accès à des ressources insoupçonnées : calme intérieur, clarté mentale, confiance relationnelle, énergie vitale.
Le chemin thérapeutique que je propose passe donc toujours par la reconnexion au corps, non pas comme un objet à réparer, mais comme un allié vivant, capable d’autorégulation, d’adaptation, de transformation.
Le corps savait avant que la science ne le confirme
Depuis des décennies, la thérapie psychocorporelle part du principe que le corps garde en mémoire ce que le mental ne peut digérer. Que les émotions refoulées, les peurs anciennes, les blessures précoces s’inscrivent dans les tissus, dans la posture, dans la respiration. Que le corps parle lorsque les mots manquent.
Aujourd’hui, les neurosciences, la théorie polyvagale et les travaux sur le trauma (notamment ceux de Bessel van der Kolk ou Stephen Porges) viennent confirmer ce que les approches psychocorporelles pressentaient déjà :
Le système nerveux autonome enregistre les expériences de vie, même sans souvenir conscient
Les traumas ne se résolvent pas seulement par la parole, mais à travers une régulation vécue, incarnée
Le corps a besoin d’un espace de sécurité pour se détendre, relâcher, réorganiser les réponses figées
En d’autres termes : le chemin de la guérison passe par le corps autant que par l’esprit. Il ne s’agit pas d’opposer les approches, mais de reconnaître que certaines douleurs ne peuvent se libérer que lorsque le corps est pleinement impliqué.
Libérer le passé inscrit dans les tissus
Dans mon accompagnement, j’observe souvent que les mots trouvent enfin leur justesse une fois que le corps a pu exprimer ce qu’il retenait depuis des années. Par exemple, une cliente qui comprenait depuis longtemps son schéma d’hypervigilance a véritablement senti un avant et un après lorsqu'elle a pu relâcher ses tensions profondes lors d’un massage psychocorporel. Après cette expérience, le corps a parlé à sa place. Et elle a enfin pu poser des limites sans culpabilité.
Une autre, qui travaillait depuis longtemps en thérapie verbale autour d’un deuil ancien, a senti une libération soudaine en respirant profondément dans un espace de co-régulation. Ce n’était pas mental. C’était vécu. Quelque chose en elle s’était remis à circuler.
Retisser un lien vivant entre le corps et l’esprit
On ne guérit pas uniquement en comprenant. On guérit lorsque le corps peut ressentir ce que l’esprit a saisi, lorsqu'il peut relâcher ce qu’il a figé pour survivre. C’est là que s’opère une véritable transformation.
Le système nerveux autonome n’est pas juste une fonction biologique. C’est un lieu de mémoire, un espace sensible, un carrefour entre toutes les dimensions de notre être. Il reflète notre vécu, module notre rapport au monde, et peut redevenir le socle d’un nouvel équilibre intérieur — si on lui parle avec justesse.
C’est tout l’enjeu de la thérapie psychocorporelle : réapprendre à écouter les messages du corps, en toute sécurité, pour qu’il redevienne un allié. Il n'est plus un lieu de lutte, de tension ou de compensation, mais un partenaire de transformation.
Vous sentez que votre corps retient ce que votre tête ne parvient plus à contenir ?
Vous avez déjà exploré votre histoire, vos blessures, vos émotions… mais il reste en vous comme un nœud, une fatigue inexpliquée, une tension persistante, une sensation de ne pas être pleinement là.
Il est peut-être temps de passer par le langage du corps. De lui offrir un espace pour dénouer, réguler, relâcher. Et retrouver un lien vivant, juste, entre toutes les parties de vous.
Je vous accompagne avec douceur et profondeur, en séance individuelle ou en groupe, à (re)traverser votre histoire dans le corps, à votre rythme, pour vous permettre de retrouver votre sécurité intérieure, votre énergie et votre vérité profonde.
📍 Cabinet dans le sud des Hauts-de-Seine – accompagnement en présentiel ou en visio (pour certaines pratiques)
Thérapie psychocorporelle, hypnose spirituelle et régressive, massages psychocorporel
📩 Vous pouvez me contacter ici (Contact) pour une première rencontre ou en savoir plus
En conclusion
Le système nerveux autonome est l’un des ponts les plus puissants entre le corps et l’esprit. En prendre soin, c’est restaurer la fluidité entre vos sensations, vos émotions, vos pensées et votre chemin de vie.
Et si votre corps n’était pas votre problème… mais votre guide ?
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