Redéfinir l'égoïsme : un voyage vers l'amour de soi et des autres
- Rachel Durant

- 13 févr. 2020
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 juil.
Dans une société qui valorise le don de soi et l’altruisme, il peut sembler dérangeant de penser à soi en premier. Pourtant, cultiver l’amour de soi n’a rien d’égoïste. C’est même la base d’une vie intérieure apaisée, et de relations plus vraies, plus libres.
Trop souvent, l’amour de soi est confondu avec le narcissisme ou le repli sur soi. Cette confusion peut freiner l’estime de soi et nourrir des schémas de dépendance affective ou de sacrifice. Et si être "égoïste", au bon sens du terme, c’était tout simplement prendre soin de ses besoins profonds et assumer la responsabilité de son bonheur ?
Dans cet article, je vous propose de déconstruire l’idée d’égoïsme et d’explorer en profondeur ce que signifie s’aimer soi-même — sans culpabilité, sans masque, sans peur. Un chemin vers la clarté intérieure, la générosité authentique et des relations plus saines.

Une notion mal comprise
L’égoïsme, tel qu’on l’entend en général, désigne une attention excessive portée à soi-même. Il peut se manifester par un manque d’écoute, des comportements opportunistes ou une difficulté à donner sans attendre en retour. Pourtant, penser à soi n’est pas un défaut en soi. C’est même indispensable. C’est l’excès, ou le déséquilibre dans la relation, qui finit par fragiliser les liens et créer de la distance.
Dans nos relations, la notion d’égoïsme revient fréquemment. Elle provoque des tensions, éveille des jugements, fait naître des reproches. Mais que signifie réellement « être égoïste » ? Derrière ce mot souvent chargé se cache une réalité plus complexe, plus humaine. En y regardant de plus près, il y a parfois bien plus à comprendre que ce que l’on imagine.
Déconstruire l’égoïsme
Le dictionnaire définit l’égoïste comme celui qui cherche avant tout son propre plaisir, son intérêt, sa satisfaction personnelle, sans se soucier des autres. Cette vision me paraît un peu rigide et entretient une confusion : celle qui consiste à croire que prendre soin de soi serait forcément un manque d’altruisme.
Dans notre culture, répondre à ses besoins, poser ses limites, écouter ce qui est juste pour soi est souvent mal perçu. On craint d’être jugé, taxé d’égoïsme, de penser « trop » à soi. Alors, on s’oublie, on s’adapte, on se sur-adapte… jusqu’à l’épuisement. Pourtant, avoir une estime de soi solide et se respecter n’a rien à voir avec l’indifférence envers les autres. Au contraire, c’est parce qu’on apprend à se traiter avec considération qu’on peut ensuite aimer et donner avec justesse.
Estime de soi ou égoïsme ?
Avoir une estime de soi saine, ce n’est pas faire preuve d’égoïsme. C’est savoir reconnaître ses besoins, les honorer avec clarté, tout en cultivant des relations respectueuses et équilibrées. Une personne qui se connaît et se respecte n’attend pas des autres qu’ils comblent ses manques : elle prend soin d’elle-même avec maturité.
À l’inverse, une personne qui manque d’estime d’elle-même vit des attentes non exprimées envers les autres. Lorsque ces attentes ne sont pas comblées, elle leur reproche d’être égoïstes. Derrière ces reproches se cache la croyance inconsciente que le bonheur dépend de l’autre (lire aussi l'article : Amour conditionnel ou amour inconditionnel : l'art d'aimer sans attentes). Ce fonctionnement entretient une dépendance affective, une fuite de la responsabilité personnelle, et engendre inévitablement des tensions dans les relations.
Cheminer vers une estime de soi authentique
L'estime de soi se construit dès l'enfance et se développe tout au long de notre vie. Elle est influencée par nos expériences, notre environnement, et les interactions que nous avons avec les autres. Une estime de soi positive est caractérisée par une auto-évaluation réaliste et équilibrée, où l'individu reconnaît ses forces et ses faiblesses sans tomber dans l'autocritique excessive ou la complaisance.
Estime de soi et relations
Une estime de soi saine est un socle pour vivre des relations justes et vivantes.
Elle permet :
de s’exprimer avec clarté, sans agressivité ni effacement
de poser des limites sans culpabilité
d’accueillir l’amour et le soutien, sans dépendance ni méfiance
d’éviter les dynamiques de domination, de fusion ou de soumission
L’importance de la responsabilité personnelle
Le bonheur comme le malheur sont des expériences profondément personnelles. Les autres peuvent nous influencer, bien sûr, mais ils ne peuvent ni nous sauver, ni nous combler durablement. Reprendre la responsabilité de son propre bien-être, c’est un tournant. Cela permet de sortir des attentes silencieuses, souvent sources de frustrations, et d’entrer dans une dynamique plus juste, plus apaisée. Là où l’on attendait des preuves d’amour, on commence à ressentir de la gratitude. Là où l’on espérait être comblé, on découvre la joie de se sentir acteur de sa propre vie.
La générosité naît de l’amour de soi
Lorsque nous prenons soin de nous, lorsque nous nous donnons la permission de ressentir, de vivre nos besoins, d’oser être pleinement nous-mêmes… alors quelque chose s’ouvre : un espace intérieur plus doux, plus ample. Dans cet espace, la générosité émerge naturellement. Elle n’attend rien, elle ne juge pas, elle circule. Elle fait du bien aux autres, mais surtout, elle ne nous épuise plus. Elle devient un prolongement de notre propre joie, une invitation implicite à faire de même.
L’accusation d’égoïsme : un reflet de nous-mêmes
Lorsque nous trouvons les autres égoïstes, il peut être intéressant de se regarder à l’intérieur. Est-ce que j’attendais quelque chose qu’ils ne m’ont pas donné ? Est-ce que j’avais besoin d’eux… sans le dire ? Derrière l’accusation, il y a une blessure ou un manque d’amour envers soi-même. C’est une invitation à revenir à soi, avec honnêteté et tendresse. À reconnaître que nous avons, nous aussi, des progrès à faire pour nous aimer pleinement.
Comprendre la nature de l’égoïsme et de l’estime de soi
Faire la différence entre l’égoïsme et une estime de soi saine, c’est faire le chemin vers plus de clarté, plus de liberté intérieure. Lorsque vous apprenez à répondre à vos besoins sans les faire peser sur l’autre, à poser vos limites sans agressivité, à donner sans vous oublier… vous devenez capable d’un amour vrai. Un amour qui commence en vous, mais qui rayonne. Ce voyage vers l’amour de soi transforme nos relations : elles deviennent plus simples, plus vraies, plus nourrissantes.
Et si vous commenciez aujourd’hui ?
Si ces mots résonnent, c’est peut-être qu’un mouvement s’amorce en vous. Quelque chose qui dit : "J’ai le droit d’exister pleinement. J’ai le droit de m’aimer. J’ai le droit d’être moi."
Je vous propose un premier pas : un test d’harmonie intérieure, à faire chez vous, tranquillement. Un moment pour vous poser, ressentir, écouter ce qui se passe en vous.
Il ne s’agit pas de vous évaluer, mais de vous rencontrer. Un point de départ vers une vie plus alignée.
Mon accompagnement
Je vous accompagne dans ce voyage d’amour de soi, à travers une approche psychocorporelle douce et profonde.
Ensemble, nous pouvons :
Déconstruire les schémas qui vous limitent
Renouer avec votre élan vital
Retrouver un rapport apaisé à vous-mêmes et aux autres
Un pas après l’autre… et déjà, quelque chose change !
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Parce qu’à travers votre corps, une chose vous attend : un "oui" plus grand, un "oui" à la vie !
Rachel Durant
dans les Hauts-de-Seine ou en téléconsultation (pour certaines pratiques)
La mobilisation du corps au service de la conscience : en habitant pleinement votre corps, vous devenez conscient de vous-même, et le mouvement devient un puissant moyen de transformation.
Je vous accompagne vers une pleine conscience corporelle et un équilibre émotionnel et nerveux durable, grâce à un travail en séances individuelles et/ou à travers mes ateliers de groupe.
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