Beaucoup d'entre nous prétendent accepter la réalité, mais en réalité, nous ne faisons que la percevoir. Dans nos esprits, nous disons : "Oui, j'accepte ce qui est, bien sûr", tout en secrètement souhaitant que les choses soient différentes.
Par exemple, vous pourriez dire : "Je travaille dans tel emploi, je gagne un certain salaire, et je vis dans cette maison. J'accepte pleinement cette situation, mais je n'aime pas mon travail, je veux gagner plus d'argent, et je n'aime pas ma maison, je préférerais vivre ailleurs." C'est une forme de reconnaissance de la réalité, mais ce n'est pas de l'acceptation. Vous pourriez essayer de changer la situation, mais à cet instant précis, ici et maintenant, c'est ce que c'est.
L'une des dimensions essentielles de l'acceptation est l'absence de plaintes et de jugements.
Prenons un exemple : à mesure que nous vieillissons, des petits maux commencent à se manifester. Le dos devient moins souple, la vision ou l'ouïe diminuent. Souvent, il s'agit d'une réalité incontournable, et nous nous persuadons que nous l'acceptons simplement parce que nous reconnaissons notre impuissance à y remédier.
En apparence, nous disons : "C'est la vie, tout le monde vieillit, c'est comme ça." Mais en réalité, en nous-même, nous sommes en colère, nous détestons ces limitations. L'acceptation de ce qui est, telle que c'est, implique intrinsèquement l'équanimité.
Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas changer les choses, mais que nous acceptons la réalité telle qu'elle se présente, et que si les choses évoluent, que ce soit pour le meilleur ou le pire, nous l'acceptons également.
Il existe donc une distinction fondamentale entre percevoir ce qui est et véritablement l'accepter.
Ce texte, extrait de "Oui et alors ?" de Lee Lozowick, nous invite à réfléchir sur la différence entre le simple constat de la réalité et une authentique acceptation de celle-ci.
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