Maladies psychosomatiques ou le sens de la maladie
- Rachel Durant

- 22 janv. 2020
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 juil.
Les maladies psychosomatiques sont encore mal comprises, alors qu’elles concernent de nombreuses personnes souffrant de symptômes chroniques ou inexpliqués : fatigue persistante, douleurs diffuses, troubles digestifs ou tensions nerveuses. Dans cet article, je vous propose une exploration éclairée du lien entre le corps et les émotions. Comprendre les causes émotionnelles d’une maladie peut parfois ouvrir un chemin vers la guérison intérieure.
Notre corps est une mémoire vivante de ce que nous vivons, ressentons, refoulons. Il garde la trace de tout ce qui n’a pas pu être exprimé. Lorsque nous négligeons nos besoins, que nous contenons nos émotions trop longtemps, ou que nous ignorons nos limites, notre corps l'exprime par diférent maux.
Nous n’avons pas appris à écouter ses messages. Pourtant, comprendre le sens d’un symptôme peut déclencher une prise de conscience libératrice. Une maladie psychosomatique n’est ni une faiblesse ni une punition. C’est un langage symbolique par lequel le corps cherche à rétablir un équilibre fragilisé.
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Approche psychosomatique : une vision globale du corps et de l'esprit
Qu’est-ce que la psychosomatique ?
Le terme "psychosomatique" désigne l’interaction entre le psychisme (psycho) et le corps (soma). Autrement dit, l’influence des émotions, des pensées, des conflits intérieurs ou des blessures anciennes sur le fonctionnement corporel.
Aujourd’hui, la médecine évolue vers une approche plus globale. Le corps humain est désormais vu comme un tout, un système interdépendant. C’est dans cette globalité que les neurosciences ont donné naissance à la psycho-neuro-endocrino-immunologie, une science qui explore les ponts entre le psychisme, le système nerveux, le système hormonal et le système immunitaire.
Psycho : les émotions, les pensées
Endocrino : comment la réponse hormonale va-t-elle se mettre en place ?
Immunologie : quelles répercussions sur les défenses immunitaires, et donc sur la santé
C’est une invitation à comprendre la santé autrement, en reliant les différents niveaux de l’être humain. Cette vision remet du sens là où parfois la médecine conventionnelle ne voit qu’un dysfonctionnement à réparer.
Symptômes physiques et émotions refoulées : un lien à explorer
Un symptôme n’arrive jamais par hasard
Notre système nerveux autonome est en dialogue constant avec notre environnement. Ce que nous percevons du monde est filtré par nos croyances, notre histoire, nos conditionnements. Si nous n’avons aucun espace pour exprimer ce que nous ressentons ou réagir à ce que nous vivons, le cerveau cherchera une voie de sortie. Il la trouvera à travers le corps omme s’il devenait un exutoire, un cri silencieux.
Dans les années 70, le docteur Henri Laborit a mis en lumière le rôle de l’inhibition d’action – cette impossibilité d’agir face à une menace ou une souffrance – dans le développement des maladies. De nombreux troubles et symptômes chroniques serraient donc le fruit d’un stress intense, vécu dans le refoulement ou la solitude, sans possibilité d’expression ni de régulation.
Lorsque les émotions s’impriment dans le corps
Nous avons tous, à un moment ou à un autre, avalé nos larmes, ravaler notre colère, ou fait bonne figure alors que tout criait en nous. Le corps, lui, ne ment pas, il garde la trace et se souvient. Lorsque l’émotion ne peut plus circuler, elle se fige, se cristallise, jusqu’à devenir tension, douleur, ou symptôme.
Dans mon approche, j’observe souvent que les symptômes apparaissent en cas de conflit entre ce que l’on ressent profondément et ce que l’on s’autorise à vivre ou à exprimer. Ce tiraillement intérieur — entre le besoin d’être soi et la peur de décevoir, entre l’élan de dire non et l’habitude de faire plaisir — crée une tension constante. Une tension que le corps finit par prendre en charge.
Certaines personnes que j’accompagne décrivent une fatigue inexpliquée, des douleurs chroniques ou des troubles digestifs. En écoutant leur corps, en accueillant ce qui n’a pas eu de place ailleurs, celui-ci se déverrouille peu à peu. Il ne demande pas à être réparé mais à être entendu. C’est souvent dans cette reconnaissance que le processus de transformation commence.
Comprendre la somatisation : une tentative de survie du corps
On ne "tombe" pas malade, on "devient" malade
La maladie est le moyen d’expression que l’organisme va utiliser pour devenir conscient d’un déséquilibre entre nos corps physiques, mental, émotionnel et spirituel.
Quand l’impossibilité d’agir rend malade
Le neurobiologiste Henri Laborit a mis en lumière un mécanisme central dans le développement de nombreuses maladies : l’inhibition de l’action. Pour lui, ce n’est pas le stress en soi qui rend malade, mais l’impossibilité d’y répondre par une action adaptée.
Lorsque nous sommes confrontés à une situation stressante sans pouvoir fuir, agir ou exprimer ce que nous ressentons, le stress s’accumule dans le corps et l’esprit. Cette inhibition chronique de l’action devient alors un terrain fertile pour le développement de troubles physiques ou psychiques.
Laborit identifie la peur comme l’un des sentiments les plus inhibiteurs : peur de se tromper, d’être jugé, dévalorisé ou humilié. Ces peurs empêchent l’élan vital de circuler librement, bloquent nos réponses instinctives et maintiennent l’organisme dans un état de tension prolongée.
Ainsi, lorsqu’il n’y a pas de possibilité de transformation, de mouvement ou d’expression, le corps finit par somatiser ce qui n’a pas pu être vécu ou dit.
Le choc émotionnel comme déclencheur biologique
Le Dr Ryke Geerd Hamer, médecin allemand, s’est intéressé de près au lien entre les chocs émotionnels et l’apparition du cancer après avoir vécu un drame personnel. Il était onvaincu que certaines maladies, notamment les cancers, trouvent leur origine dans un vécu émotionnel intense et non résolu et mené de nombreuses recherches à ce sujet.
Il observe alors un point commun chez de nombreux patients : ceux qui parviennent à guérir durablement ont souvent résolu un conflit intérieur profond. Selon lui, lorsqu’une personne subit un choc émotionnel brutal, imprévu et difficile à verbaliser, cela entraîne une perturbation dans une zone précise du cerveau. Cette zone, dite « court-circuitée », n’est plus capable d’émettre les signaux justes vers l’organe qu’elle contrôle.
L’organe, privé de directives claires, se retrouve alors comme livré à lui-même. Les cellules qu’il contient, sans programme de régulation, commencent à se multiplier de manière anarchique. C’est ce dérèglement qui, selon Hamer, pourrait être à l’origine de l’apparition de cellules cancéreuses.
Autrement dit, lorsqu'il y a un dysfonctionnement dans la communication cerveau-organe, le corps réagit à un choc émotionnel non digéré en produisant une réponse biologique désorganisée.
Maladies psychosomatiques : exemples de correspondances symboliques
Le langage symbolique du corps
Voici quelques exemples de messages symboliques souvent observés :
Le genou : symbolise l'humilité et la capacité à se plier face aux défis de la vie. Difficulté à accepter les circonstances ou à s'adapter aux changements.
Le dos : représente les charges et les responsabilités que nous portons. Surmenage ou de manque de soutien dans la vie.
L'estomac : associé à la digestion des émotions et des expériences. Angoisses, peurs ou situations difficiles à "digérer".
Le foie : symbolise la colère et la frustration. Ressentiments non exprimés ou une incapacité à pardonner.
La rate et le pancréas : liés aux pensées obsessionnelles et à l'insécurité. Soucis constants et manque de confiance en soi.
La vésicule biliaire : représente l'amertume et les rancœurs. Incapacité à laisser aller les émotions négatives.
L'intestin grêle : associé aux émotions refoulées. Sentiments non exprimés ou réprimés.
Le gros intestin : lié à la culpabilité et aux relations interpersonnelles. Conflits relationnels ou sentiments de culpabilité.
Les reins : symbolisent les peurs profondes. Craintes enfouient et un sentiment d'insécurité.
La vessie : associée à l'anxiété et à l'impatience. Tension nerveuse ou stress chronique.
Le cœur : représente l'amour et la joie. Blessures émotionnelles, jalousies ou manque de joie de vivre.
Les poumons : symbolisent la tristesse et le chagrin. Peines non résolues ou difficulté à vivre pleinement.
Les surrénales : liées aux regrets. Vie vécue dans le passé et regrets non résolus.
La thyroïde : associée à la dépression et à la solitude. Sentiment d'isolement ou perte de motivation.
Le décodage biologique ne remplace jamais un avis médical. Ces correspondances ne sont jamais à prendre comme des vérités figées. Elles peuvent offrir des pistes, ouvrir un dialogue intérieur, éveiller une prise de conscience.
Foire aux questions (FAQ)
La maladie psychosomatique signifie que « c’est dans ma tête » ?
Pas du tout. Une maladie psychosomatique n’est ni imaginaire ni feinte. Elle traduit une souffrance bien réelle, mais dont l’origine peut être émotionnelle ou psychique. Le corps devient alors le messager d’un déséquilibre plus profond. Dans cette approche, il ne s’agit pas de culpabiliser mais de comprendre — avec douceur — ce qui, en nous, demande à être entendu ou apaisé.
Faut-il arrêter tout suivi médical ?
Non. L’approche psychosomatique ne remplace en aucun cas un suivi médical. Elle le complète. Elle propose un regard plus global, en s’intéressant à ce que les symptômes peuvent exprimer au niveau émotionnel, relationnel ou existentiel. Les deux approches sont compatibles et peuvent s’enrichir mutuellement.
Comment savoir si mes douleurs ont une origine psychosomatique ?
Il n’y a pas de règle fixe. Lorsque les examens médicaux ne révèlent rien, que les douleurs persistent malgré les traitements, ou qu’elles s’aggravent dans des périodes de stress ou de tensions émotionnelles, il peut être utile d’explorer leur dimension symbolique. Votre ressenti intérieur est souvent un bon indicateur.
Ce travail convient-il à tout le monde ?
Il s’adresse à toute personne désireuse de mieux se connaître, de se reconnecter à son corps et de comprendre le sens profond de ses maux. Il ne s’agit pas de trouver une « cause unique », mais d’ouvrir un chemin vers plus de clarté et d’apaisement. L’accompagnement se fait toujours dans le respect du rythme et des limites de chacun.
Comment se passe un accompagnement psychocorporel ?
Nous prenons le temps d’explorer ce que votre corps exprime à travers ses tensions, douleurs ou troubles. À travers des temps de parole, de recentrage, de visualisation, de respiration et de toucher conscient, nous remettons du mouvement là où l’énergie était figée. Chaque séance est unique, ajustée à ce que vous vivez sur le moment.
Se relier à son corps pour retrouver du sens
Retrouver votre pouvoir d’action en comprenant le sens de vos maux
Et si vous arrêtiez, quelques instants, de lutter contre vos symptômes ? Si vous leur demandiez ce qu’ils essaient de vous dire ?
Ce que je vous propose dans mon accompagnement, c’est de faire ce pas de côté. De vous asseoir avec ce que vous ressentez, même si c’est flou, confus, douloureux. D’écouter ce langage silencieux du corps, non pas pour interpréter à la hâte, mais pour entrer en lien. En lien avec ce qui a été mis de côté, nié, oublié — mais qui continue de vivre en vous, à travers vos sensations, vos douleurs, vos maux.
Je le vois souvent : derrière un symptôme, il y a une histoire, une émotion bloquée, un besoin ignoré, un élan coupé. Lorsque ces parts de vous commencent à être reconnues, quelque chose se relâche. Le corps s’ouvre. L’énergie revient. Vous ne vous sentez plus seul face à la douleur — vous devenez acteur de votre mieux-être.
Si vous sentez que votre corps vous parle — par une douleur qui revient, une fatigue qui ne passe pas, une sensation que "quelque chose ne va pas" sans savoir quoi — alors je vous invite à commencer par un geste simple :
Recevez gratuitement mon test d’harmonie intérieure, un outil pour faire le point sur vos ressentis, vos besoins profonds et la qualité de votre lien corps-esprit.
Un pas après l’autre… et déjà, quelque chose change !
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Parce qu’à travers votre corps, une chose vous attend : un "oui" plus grand, un "oui" à la vie !
Rachel Durant
dans les Hauts-de-Seine ou en téléconsultation (pour certaines pratiques)
La mobilisation du corps au service de la conscience : en habitant pleinement votre corps, vous devenez conscient de vous-même, et le mouvement devient un puissant moyen de transformation.
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