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Comprendre le trauma développemental : quand le corps porte ce que l’on tait

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Vous connaissez peut-être cette sensation étrange de vivre dans un corps toujours en tension, avec un mental en hyperactivité, sans comprendre ce qui ne tourne pas rond. Comme si quelque chose vous empêchait d’être pleinement là, d’être vous-même. Vous fonctionnez, vous assurez, vous donnez même parfois l’image d’une personne forte et résiliente… Mais à l’intérieur, c’est l’effondrement.


Et si ce que vous vivez n’était pas une faiblesse, mais une réponse profondément humaine à un manque de sécurité précoce ?


Cela ne vient pas de nulle part. Ce mal-être diffus, cette fatigue chronique, ces difficultés relationnelles, cette impression d’être toujours à côté de soi… peuvent avoir une racine profonde : le trauma développemental.

trauma développemental, thérapie psychocorporelle, Rachel Durant, Hauts-de-Seine

Le trauma développemental, un traumatisme sans événement spectaculaire

Contrairement aux traumas dits "chocs" (comme un accident, une agression), le trauma développemental est insidieux, répété, précoce. Il se construit dans les premières années de vie, au moment où le système nerveux, le lien à l’autre et le sentiment de soi sont en plein développement.


Il ne s’agit pas forcément de violences évidentes. Parfois, c’est une mère débordée, un père émotionnellement absent, une ambiance familiale tendue ou silencieuse.


Cela peut aussi être un environnement instable, imprévisible, où l’enfant ne sait jamais comment seront accueillies ses émotions.


Il apprend alors, sans le savoir, à se couper de ses ressentis. Il devient celui qui s’adapte, qui fait plaisir, qui ne dérange pas. Il se fige intérieurement et grandit avec une sensation sourde de ne jamais être vraiment en sécurité, même dans les moments calmes.


Exemple professionnel pour illustrer ce cheminement :

Une femme d’une quarantaine d’années ressentait une fatigue constante qu’elle gérait par habitude. Elle vivait avec cette sensation de devoir toujours prouver sa valeur, sans jamais pouvoir relâcher la pression. Dans ses relations – au travail comme en famille – elle restait en alerte, comme si un danger pouvait surgir à tout moment. Elle était épuisée d’avoir toujours à tout porter seule, pendant que les autres semblaient s’appuyer sur elle sans se poser de questions. En séance, elle a découvert que son système nerveux ne connaissait pas le relâchement. Petite, elle avait appris à s’adapter en permanence à un environnement instable, à ne pas exprimer ses émotions. Son corps portait encore ce message, des décennies plus tard.

Les signes qui ne trompent pas :

  • une hypervigilance constante, même dans les moments calmes

  • une fatigue chronique et des troubles du sommeil

  • une difficulté à dire non, à poser des limites claires

  • une tendance à l’auto-accusation ou une honte sourde

  • des troubles de l’attachement, parfois masqués par une grande indépendance apparente


Un exemple personnel : quand le corps parle malgré tout

Moi aussi, il m’a fallu du temps pour comprendre ce que je vivais.

J’ai longtemps cru que j’étais quelqu’un de calme, de posée… En réalité, sous cette apparente tranquillité, j’étais une grande angoissée. Je contrôlais tout : mes réactions, mes gestes, mes émotions. C’était devenu naturel. Je me pensais simplement exigeante ou prudente, mais en vérité, je vivais dans un état de tension permanent. J’étouffais mes émotions sans même m’en rendre compte… jusqu’à ce qu’elles finissent par exploser sous forme de colères que je ne comprenais pas moi-même. Elles semblaient excessives, hors de propos, et je m'en sentais honteuse.


En me formant à la méthode Écoute Ton Corps, j’ai compris que ce besoin de contrôle n’était pas un trait de caractère. C’était une manière de me sécuriser. Parce que j’avais peur. Peur d’être débordée, rejetée, blessée… Peur de ressentir, tout simplement.


Même après avoir mis des mots sur ce mécanisme, quelque chose restait flou. Il subsistait un fond d’inconfort, mon corps restait figé, bridé. Un malaise diffus, sans cause apparente, mais bien réel et profondément déstabilisant. J'avais beau avancer sur moi, je sentais que mon corps, lui, restait sur le qui-vive.


Lors de ma formation de Tantra, j’ai appris à libérer mon corps, puis en Somato-thérapie, j'ai découvert une clé essentielle : on peut avoir grandi sans traumatisme "visible", et porter malgré tout les traces d’une insécurité précoce. Ce que je ressentais n'était pas un défaut de caractère. C’était mon système nerveux qui, sans m'en rendre compte, rejouait les insécurités de mon enfance. Des mémoires corporelles non intégrées continuaient d’influencer mes perceptions et mes réactions.


Je n’étais pas trop sensible, ni instable, ni faible. J’étais simplement en train de survivre avec les repères que mon corps avait acquis, très tôt, pour s’adapter !


Retrouver un équilibre émotionnel

Lorsqu’on a grandi dans un climat d’insécurité – même subtil, même sans violences visibles – les émotions deviennent vite encombrantes. Trop intenses, trop dérangeantes, difficiles à contenir. Alors, on apprend à les contrôler, ou plutôt : à les retenir.


On devient celui ou celle qui ne dérange pas, qui garde le sourire, qui reste calme en apparence. Mais à l’intérieur, ça bouillonne. Ou au contraire, tout est gelé, on ne sait plus vraiment ce qu’on ressent, ni ce qu’on devrait ressentir. Il y a comme un brouillard.


L’équilibre émotionnel ne consiste pas à rester calme coûte que coûte. Il ne s’agit pas de se maîtriser, mais d’apprendre à se sentir en sécurité. Ressentir sans avoir peur d’être submergé. C’est possible, mais cela demande de réapprendre. Réapprendre à accueillir, à se laisser traverser, à reconnaître ses propres besoins, ses limites, ses mouvements internes sans les juger. À sortir de la confusion entre émotion et menace.


C’est un chemin qui passe par le corps, car c’est lui qui a enregistré les émotions comme des dangers à éviter et ce corps a son propre langage.


Le souffle coupé, la vie en apnée

Souvent, tout commence par un souffle qu’on retient pour ne pas pleurer, ne pas crier, trembler, pour rester fort, digne, en contrôle.


Cette attitude devient inconsciente. La respiration se fait courte, haute, rapide… voire absente. Le thorax se contracte et le ventre se fige. On vit en apnée, sans s’en rendre compte. Quand le souffle se limite, les sensations s’amenuisent aussi, on sent moins, on vit moins. C’est un mécanisme de protection, une coupure.


Réapprendre à respirer est la première étape vers la reconnexion à soi. Un souffle plus ample, plus conscient permet d'ouvrir un espace intérieur qui invite à ressentir ce qui a été retenu pendant des années : une tristesse oubliée, une colère rentrée, une peur silencieuse. Ce retour aux sensations dans un espace de sécurité est une porte d’entrée vers la régulation nerveuse et émotionnelle.


Un corps tendu cache souvent un souffle retenu et derrière ce souffle… une vie en suspens. Dans mes accompagnements, le souffle est donc un fil conducteur : apprendre à respirer pour revenir à soi, pour traverser, se libérer.


Il existe des ressources. Et elles passent par le corps

Ce qui a été appris peut être transformé. Le système nerveux est plastique. Il peut se réguler, se réparer, se réajuster.


Dans mon approche thérapeutique, j’utilise :

  • la somato-thérapie pour restaurer la conscience de soi à travers le mouvement, la respiration, l’expression émotionnelle

  • le toucher conscient dans le massage comme appui pour redonner au corps une sécurité oubliée

  • la co-régulation, car c’est dans le lien bienveillant que s’opère la réparation.

  • lhypnose spirituelle, lorsque je sens qu'il y a un blocage plus profond


Il ne s’agit pas forcément de "parler du passé", mais de remettre du mouvement là où le corps est devenu tendu, raide. De réapprendre à sentir, à ralentir, à faire de la place à ce qui a été mis de côté, figé. Le changement peut demander du temps, mais il est profond. Il rend la vie plus respirable, plus stable, plus fluide, plus vivante.


Ce que traverse une personne concernée par un trauma développemental n’est ni exagéré, ni irrationnel


C’est une adaptation ancienne, devenue encombrante. Ce n’est pas une question de force mentale ou de volonté. C’est une mémoire corporelle qui demande à être reconnue, entendue, apaisée.


On n’est pas obligé de s’en sortir seul !

Beaucoup essaient, par fierté, par peur de déranger, ou simplement parce qu’ils ne savent pas à qui s’adresser, mais il arrive un moment où le corps dit stop, où l’épuisement, l’angoisse ou ce mal-être diffus deviennent trop lourds à porter en silence.


C’est peut-être justement ce moment-là, celui où l’on peut oser demander de l’aide. Pas comme une faiblesse, mais comme un acte de courage, une manière de dire : je mérite mieux que la survie.


Recevoir du soutien, se laisser guider, apprendre à écouter ce que le corps murmure… c’est souvent dans cette relation d’accompagnement que quelque chose commence à se réajuster en profondeur.


Pas à pas, on réapprend à habiter son corps, à s’ancrer, et à retrouver ce que Jung appelait la pulsion de vie : cette force intérieure, trop fréquemment étouffée par les peurs ou les anciens schémas, mais toujours présente, prête à renaître !


Mon travail consiste à vous offrir un espace dans lequel cette réparation est possible, en douceur, dans le respect du rythme de chacun.


Vous n’avez rien à prouver. Vous avez juste besoin d’un espace sûr, pour respirer à nouveau, ressentir, et vous retrouver.


Je suis là pour vous aider à sortir de l’hyper-adaptation, à retrouver ce contact avec votre corps, vos ressentis, votre rythme… et à réveiller en vous cette part vivante qui n’a jamais cessé d’espérer !


En habitant totalement votre corps, vous redevenez conscient de vous-même. Et dans ce mouvement, la transformation devient possible !


Et si vous commenciez dès à présent ?

Si ces mots ont résonné pour vous, c’est certainement que quelque chose en vous cherche à se réaligner, à retrouver son centre.


Je vous propose un premier pas tout simple : un test d’harmonie intérieure, à faire chez vous, en quelques minutes.


Ce test vous invite à faire un petit point sur vous-même : votre énergie, vos émotions, votre écoute du corps… Il ne donne pas de “note”, mais ouvre un espace de prise de conscience bienveillante.



Un pas après l’autre… et déjà, quelque chose change !


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Parce qu’à travers votre corps, une chose vous attend : un "oui" plus grand, un "oui" à la vie !


La mobilisation du corps au service de la conscience : en habitant pleinement votre corps, vous devenez conscient de vous-même, et le mouvement devient un puissant moyen de transformation.
Je vous accompagne vers une pleine conscience corporelle et un équilibre émotionnel et nerveux durable, grâce à un travail en séances individuelles et/ou à travers mes ateliers de groupe.

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