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Blessure de rejet : un chemin vers la reconnaissance de soi

Dernière mise à jour : 7 mai

Cet article s’appuie sur la méthode Écoute Ton Corps de Lise Bourbeau, qui identifie cinq blessures fondamentales vécues dans l’enfance et leurs masques. Ici, je vous parle de la blessure de rejet, avec mon regard de thérapeute psychocorporel.


Une blessure profonde et précoce

Parmi les cinq blessures de l’enfance, celle du rejet est sans doute la plus difficile à reconnaître. Elle est associée à des vécus précoces, souvent avant un an, parfois même in utero. On parle d’une impression de ne pas être désiré, attendu, accueilli dans son unicité. Cette blessure est portée par l’enfant du même sexe que le parent par laquelle il se sent rejeté, elle s’accompagne du masque du fuyant.


Une sensation d’effacement de soi

C’est une blessure très profonde qui touche à la base même de l’existence. Celui qui la porte peut avoir l’impression de ne pas avoir sa place sur Terre. Ce n’est pas seulement une difficulté à se sentir aimé, c’est une sensation d’être de trop, d’être une erreur, de ne pas être « correct ». Cela peut aller jusqu’à une envie de disparaître, de s’effacer, de ne pas déranger.


Blessure de rejet, rachel Durant, Hauts-se-Seine

La stratégie de retrait et la dissociation

Ce vécu laisse des traces profondes. L’enfant blessé dans son être développe une stratégie de retrait. Il devient silencieux, discret, hypersensible. Il apprend à ne pas prendre de place. Il vit dans une vigilance extrême pour ne pas déranger. Il s’isole, se replie dans l’imaginaire, l’intellect, la spiritualité, ou dans des activités solitaires qui lui donnent une impression de contrôle.

Il apprend aussi, très tôt, à se dissocier pour ne pas ressentir la douleur. C’est un mécanisme de survie : le lien avec le corps se coupe, le ressenti devient lointain, presque inexistant. La personne se vit comme une conscience flottante, détachée, peu incarnée.


Une sensibilité intense au rejet

Une fois adulte, cela donne des personnes très intelligentes, fines, sensibles, souvent tournées vers l’absolu, vers des idéaux élevés. Elles peuvent avoir du mal à être incarnées, à se sentir « là », à faire des choix, à s’impliquer dans une relation. Leur système nerveux est en état d’alerte constant, guettant le moindre signe de rejet réel ou imaginé.


Manifestations corporelles

On retrouve chez ces personnes des tensions au niveau du diaphragme, des blocages respiratoires, une sensation de ne pas pouvoir « inspirer la vie ». Le corps est mince, effacé, voire atrophié, comme s’il voulait disparaître. Les appuis au sol sont faibles, la verticalité fragile.


Mécanismes de compensation

Pour faire face à cette blessure insoutenable, l’enfant développe des comportements de compensation inconscients : perfectionnisme, quête de reconnaissance à travers la performance, surinvestissement intellectuel ou spirituel, besoin de contrôle… Toutes ces stratégies cherchent à éviter à nouveau le rejet, en espérant devenir enfin « acceptable », ou visible.


Une blessure souvent méconnue

C’est une blessure sourde, difficile à identifier, fréquemment niée ou refoulée. Beaucoup de personnes ne se reconnaissent pas dans cette blessure parce qu'elles n’ont pas de souvenirs précis. Pourtant, leur corps parle, leurs relations en témoignent, et leur difficulté à s’incarner, à se sentir « suffisamment » légitimes, acceptables, visibles, est bien là.


Une transmission silencieuse

Il ne s’agit pas d’accuser nos parents, mais de reconnaître les blessures portées de génération en génération. Un parent en souffrance peut inconsciemment rejeter un enfant qui lui ressemble, ou qui réveille ses propres blessures. Le rejet n’est pas toujours manifeste : il peut se vivre dans le silence, l’indifférence, les non-dits, l’impossibilité d’établir un lien profond.


Un chemin de guérison par le corps

En thérapie psychocorporelle, cette blessure peut être abordée avec douceur, à travers un travail d’ancrage, de respiration, de reconnexion aux sensations. Le corps est un merveilleux guide pour libérer les empreintes du passé en recontactant petit à petit ce qui a été mis de côté : les élans de vie, les besoins, les émotions, les désirs.


La puissance de la co-régulation

La co-régulation a un rôle fondamental : être accueilli dans un espace sécurisé, sentir que l’on peut exister dans le regard de l’autre sans être jugé ni abandonné, vient réparer peu à peu cette blessure ancienne. Le corps apprend à rester présent, à se détendre, à faire confiance.


Une approche globale

Dans l’espace thérapeutique, je propose une approche globale, qui allie la parole, le mouvement, la respiration et le toucher conscient. Mon intention est d’offrir une présence bienveillante, stable, permettant de revisiter l’histoire corporelle et relationnelle avec respect et lenteur.


Le côté spirituel de la blessure de rejet

Sur le plan spirituel, la blessure de rejet est liée à un profond sentiment de ne pas être aimé ou accepté par l'Univers ou par une force supérieure. Elle peut se manifester sous forme de rejet de soi-même, de doute existentiel ou de manque de confiance dans le fait que l'on mérite d'exister. Cela peut conduire à une séparation intérieure, une perte de connexion avec notre essence profonde et une incompréhension de notre place dans le monde.


Dans une approche spirituelle, la blessure de rejet invite à comprendre que l’âme cherche à se réconcilier avec son droit d'être ici, de vivre pleinement et de se sentir à sa place. Rejeter une partie de soi, par honte, culpabilité ou peur, revient à ignorer la vérité profonde selon laquelle chaque être humain est digne d'amour et d'acceptation inconditionnelle. Sur le plan spirituel, la guérison passe par le retour à cette source intérieure d’amour et de lumière, la reconnexion avec son essence divine.


L’acceptation de soi, l’abandon du jugement intérieur et le lâcher-prise face aux peurs de rejet permettent de guérir cette blessure. Sur le chemin spirituel, se libérer de la peur du rejet permettra de se reconnecter à son propre pouvoir intérieur. La guérison spirituelle implique donc de transcender cette séparation perçue et de retrouver un sentiment d'unité avec soi-même et avec la vie, dans sa dimension la plus sacrée.


Vers la réappropriation de soi

Peu à peu, le masque du fuyant peut tomber. La personne ose se montrer, prendre sa place, s’affirmer sans crainte. Elle découvre qu’elle a le droit d’exister, d’être aimée, telle qu’elle est.

Se libérer de la blessure de rejet, c’est s’autoriser à revenir à soi, à s’habiter pleinement. C’est retrouver le chemin de la reconnaissance intérieure, cette voix intime qui murmure : « tu as ta place ici, dans ce monde ».


Un exemple sensible de transformation

Je pense à une femme venue me consulter pour une profonde sensation d’être invisible, effacée. Dans sa posture, dans sa voix, tout exprimait une grande retenue. Elle avait toujours eu l’impression de ne pas être attendue, comme si sa présence dérangeait. Pendant les premières séances, il lui était difficile de sentir son corps, de respirer pleinement, de soutenir un regard. Elle disait souvent : « je ne veux pas déranger ». Progressivement, à travers les mouvements doux, les appuis, le travail avec la respiration et la co-régulation dans la relation, elle a pu retrouver des sensations, sentir qu’elle avait un corps, qu’elle pouvait occuper un espace. Elle s’est mise à exprimer des besoins, à affirmer un rythme, accueillir ses émotions, à vivre son corps. Un jour, elle m’a dit : « Pour la première fois, j’ai senti que j’étais là, que j’avais le droit d’exister. »


Et si c'était le moment de vous reconnaître pleinement ?

Si vous vous êtes reconnu dans ces mots, si cette blessure résonne en vous de façon subtile ou évidente, je vous invite à ne pas rester seul avec ce vécu. Il existe des chemins doux, profonds, respectueux pour vous accompagner dans la reconnexion à vous-même, à votre corps, à votre droit d’exister totalement.


En cabinet à Lieusaint, je propose des séances de somato-thérapie, pour remettre du souffle, du mouvement et de la présence là où la vie s’était retirée.

Je vous accompagne également, en présentiel ou en visio, avec la méthode Écoute Ton Corps, pour explorer vos blessures avec conscience et douceur, et avec l’hypnose spirituelle et régressive, pour libérer les mémoires profondes et retrouver votre axe intérieur.


Vous avez le droit de prendre votre place.

Vous avez le droit d’être là, tel que vous êtes.

Vous avez le droit d’être accueilli, écouté et reconnu.


Je serais honorée de vous accompagner sur ce chemin vers vous-même.


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La mobilisation du corps au service de la conscience et d'un système nerveux en bonne santé : en habitant pleinement votre corps, vous devenez conscient de vous-même et le mouvement devient un puissant moyen de transformation !


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Je vous aide à atteindre une pleine conscience corporelle et à utiliser le mouvement comme un outil de transformation personnelle et de sécurité intérieur dans un suivi en Thérapie Psycho-corporelle et/ou des Ateliers de Groupes !

 
 
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