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La co-régulation : l’art de se réparer ensemble

Dernière mise à jour : 11 juin

Et si nos blessures les plus profondes pouvaient commencer à guérir dans le regard d’un autre ? Et si la sécurité intérieure, celle qui nous manque parfois tant, se construisait d’abord dans la relation, dans un lien sincère, stable, rassurant ? C’est ce que nous enseigne la co-régulation, une clé essentielle — et souvent oubliée — de notre santé émotionnelle et relationnelle.


Dans cet article, je vous parler de cette dimension centrale dans mon approche thérapeutique : comment, dans l’espace que j’ouvre pour vous, nous pouvons ensemble, pas à pas, réapprendre à sentir, à faire confiance, à accueillir… en relation.


Qu’est-ce que la co-régulation ?

La co-régulation, c’est ce processus par lequel le système nerveux d’un être humain s’apaise au contact d’un autre système nerveux stable et empathique.


C’est un phénomène profondément ancré dans notre biologie : dès la naissance, nous sommes câblés pour rechercher la sécurité à travers les autres. Un bébé qui pleure n’a pas besoin qu’on lui dise "calme-toi", il a besoin qu’on le prenne dans les bras, qu’on lui parle doucement, qu’on l’accueille. C’est ainsi qu’il apprend, à travers la présence de l’autre, à réguler ses propres états internes.


Ce besoin ne disparaît pas à l’âge adulte. Simplement, il devient plus subtil, plus silencieux, parfois réprimé. Mais il reste là : nous avons tous besoin d’être accueillis, sentis, rejoints dans ce que nous vivons. Pas pour devenir dépendants, mais pour apprendre, grâce à la présence de l’autre, à retrouver notre propre équilibre.


La co-régulation : l’art de se réparer ensemble, thérapie psychocorporelle, Rachel Durant, Hauts-de-Seine

Quand le lien a blessé, le lien peut réparer

Beaucoup de personnes que j’accompagne ont vécu des manques ou des ruptures dans la qualité du lien : un parent trop inquiet, trop froid, trop exigeant, un environnement où il fallait être fort, performant, "sage"… ou des expériences plus douloureuses encore, marquées par la négligence ou la violence.

Quand l’enfant grandit sans être réellement senti, touché, accueilli dans ses émotions, il apprend à s’éteindre pour survivre. Mais ce n’est pas parce qu’il a survécu qu’il est vivant.

Ces blessures relationnelles s’impriment dans le corps. Elles façonnent notre système nerveux, qui reste sur le qui-vive, prêt à se protéger. Et ce même si aujourd’hui, objectivement, il n’y a plus de danger.


La bonne nouvelle, c’est que le lien peut aussi réparer ce que le lien a blessé. Il ne s’agit pas de revivre le passé, mais de vivre une nouvelle expérience de sécurité, de présence, de régulation.


Le lien entre co-régulation et système nerveux

Dans mon approche, inspirée de la théorie polyvagale, la co-régulation est l’un des piliers de la guérison.


Le système nerveux autonome — qui régule nos états de stress, de sécurité, d’élan ou de fermeture — s’adapte en permanence à ce qu’il perçoit. Lorsqu’il se sent en sécurité, il active ce que l’on appelle l’état vagal ventral : c’est l’état dans lequel on peut s’ouvrir, se relier, penser clairement, digérer, respirer profondément.


Face à un danger — réel ou perçu — il bascule dans d’autres états : lutte, fuite, sidération. Ce sont des réponses de survie. Or, bien souvent, ce sont ces états-là qui se sont installés de façon chronique chez les personnes que j’accompagne : fatigue nerveuse, somatisation, hypervigilance, isolement, anxiété diffuse, peur du lien…


La co-régulation permet, dans ces cas-là, de revenir à l’état de sécurité sociale. Pas par des mots, mais par une présence incarnée, une qualité de silence, une attention chaleureuse et stable.


Dans la relation thérapeutique : être deux pour sentir à nouveau

Souvent, on me demande si les pratiques corporelles suffisent à transformer en profondeur les blessures intérieures. Je réponds que le corps ne peut se détendre durablement que s’il sent qu’il n’est pas seul.


Je le vois chaque jour : ce n’est pas juste la technique qui agit, c’est le cadre relationnel. C’est la possibilité d’être accompagné, sans jugement, avec douceur. D’oser déposer une émotion longtemps contenue. De respirer enfin sans avoir à se protéger.


Que ce soit dans les séances individuelles ou les ateliers de groupe, j’invite toujours à cette qualité de présence partagée. C’est dans cette danse subtile entre autonomie et lien que se tissent les premières réparations.


La puissance de la co-régulation en groupe

Il y a une forme de magie quand plusieurs personnes s’autorisent à être vraies ensemble. Dans un cercle de parole, quand une femme ose dire « moi aussi je ressens ça », c’est tout le groupe qui respire plus profondément. Ce n’est pas l’individu qui change, c’est l’espace relationnel tout entier qui se transforme.


Dans mes ateliers de groupe, cette co-régulation collective agit en profondeur. Chacun devient à la fois témoin et soutien. Il n’y a rien à réussir, juste à être là. Et cela suffit à créer des mouvements puissants dans les corps et dans les cœurs.


Petits gestes de co-régulation au quotidien

Voici quelques gestes simples pour favoriser la co-régulation dans votre vie :

  • Prendre la main d’un proche et respirer ensemble en silence pendant une minute

  • Écouter une voix douce, familière, rassurante

  • Se faire masser ou se laisser enlacer consciemment

  • Imaginer une figure soutenante et sécurisante (réelle ou symbolique)

  • Dire à quelqu’un : « Je suis là. Je ne te juge pas. Je te sens. »

  • Respirer au même rythme que quelqu’un qu’on aime

Ce ne sont pas des outils magiques. Ce sont des rappels de notre humanité.


Petit à petit, la co-régulation devient intérieure

Avec le temps, au fil des séances, une forme d’auto-co-régulation peut émerger. On intériorise une présence bienveillante. Une part de nous apprend à se parler autrement, à s’apaiser, à se soutenir.

“Petit à petit, la présence sécurisante de l’autre s’installe en nous. C’est comme une voix intérieure qui murmure ‘tu peux y aller, je suis là’ même quand on est seul.”

Ce processus n’est pas linéaire. Mais il est profondément libérateur. Il permet de redevenir acteur (ou actrice) de son équilibre émotionnel.


Témoignage : quand les mots ne suffisent plus

Je pense à Claire (le prénom a été changé), venue me voir épuisée, submergée par l’impression d’avoir « tout essayé ». Elle parlait avec justesse de ce qu’elle vivait, mais son corps disait autre chose : raideur, respiration courte, mâchoire serrée. Un jour, en séance, je l’ai simplement invitée à poser la main sur son cœur, à respirer, et à me dire ce qu’elle sentait. Elle m’a regardée, les larmes aux yeux : « Je crois que je n’ai jamais senti que quelqu’un me laissait autant d’espace. »

Ce n’est pas grand-chose, et pourtant… C’est dans ces petits moments de lien, authentiques et profonds, que quelque chose se remet à vivre. À faire confiance. À espérer.


Oser la vulnérabilité

La co-régulation commence le jour où l’on cesse de vouloir tout porter seul. Où l’on accepte d’être vu, touché, accompagné. Ce jour-là, on ne devient pas fragile. On devient vrai.


C’est un geste de courage d’oser se laisser sentir, traverser, accueillir. Et c’est dans cette ouverture-là que la vie recommence à circuler.


Et si on explorait cela ensemble ?

Si vous sentez que votre système nerveux est souvent à bout, que le lien vous fait peur autant qu’il vous attire, que vous aimeriez respirer plus librement, pleurer sans honte, sentir que vous n’êtes pas seul(e)… alors peut-être que cet espace est pour vous.

Je vous accueille en séance individuelle ou lors de mes ateliers collectifs, pour avancer ensemble vers cette paix intérieure que l’on ne trouve jamais complètement seul.


Retrouver la sécurité dans son corps, c’est souvent commencer par la sentir dans le regard de l’autre.


Et si vous commenciez dès à présent ?

Si ces mots ont résonné pour vous, c’est certainement que quelque chose en vous cherche à se réaligner, à retrouver son centre.


Je vous propose un premier pas tout simple : un test d’harmonie intérieure, à faire chez vous, en quelques minutes.


Ce test vous invite à faire un petit point sur vous-même : votre énergie, vos émotions, votre écoute du corps… Il ne donne pas de “note”, mais ouvre un espace de prise de conscience bienveillante.



Un pas après l’autre… et déjà, quelque chose change !


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Parce qu’à travers votre corps, une chose vous attend : un "oui" plus grand, un "oui" à la vie !


La mobilisation du corps au service de la conscience : en habitant pleinement votre corps, vous devenez conscient de vous-même, et le mouvement devient un puissant moyen de transformation.
Je vous accompagne vers une pleine conscience corporelle et un équilibre émotionnel et nerveux durable, grâce à un travail en séances individuelles et/ou à travers mes ateliers de groupe.

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