Rencontrer son enfant intérieur : un chemin de libération et de tendresse vers soi
- Rachel Durant
- 14 mai
- 5 min de lecture
L’enfant intérieur est une notion profonde et universelle, à la croisée des disciplines telles que la psychologie, la psychanalyse, la thérapie corporelle et la spiritualité. Il représente cette part de nous qui a gardé en mémoire les ressentis, les besoins non comblés, les blessures de l’enfance… mais aussi sa lumière, sa spontanéité, sa joie d’aimer et de créer.
Ce n’est pas un souvenir. C’est une présence. Celle de l’enfant que nous avons été, et qui attend encore parfois qu’on l’écoute, qu’on le reconnaisse, qu’on le prenne dans les bras.
Que ce soit en somato-thérapie, en hypnose spirituelle et régressive ou avec la méthode Écoute Ton Corps, travailler avec l’enfant intérieur, permet une reconnexion précieuse à soi-même, c’est une porte d’entrée vers plus d’autonomie affective, de paix intérieure, et d’amour de soi. C’est une porte d’entrée vers plus d’autonomie affective, de paix intérieure, de vitalité, et d’amour profond de soi.

Les racines du concept de l'enfant intérieur : une exploration entre psychologie, corps et âme
L’idée de l’enfant intérieur prend sa source dans les travaux de Carl Jung, qui voyait en lui un archétype universel symbolisant notre vulnérabilité autant que notre potentiel créatif. Pour Jung, le processus d’individuation — ce mouvement vers une pleine réalisation de soi — exigeait de réconcilier toutes les parts de nous, y compris cet enfant blessé, joyeux, parfois oublié.
Du côté du corps, Wilhelm Reich a mis en lumière l’impact des vécus précoces sur notre structure émotionnelle et corporelle. Il a démontré comment les souffrances de l’enfance peuvent s’inscrire dans nos tissus, nos postures, nos blocages — créant des cuirasses émotionnelles qui limitent notre vitalité.
Des auteurs comme Alice Miller et John Bradshaw ont poursuivi cette exploration. Bradshaw, en particulier, a montré comment l’enfant intérieur conditionne notre vie adulte : nos choix, nos relations, nos peurs, nos compulsions. Il a plaidé pour une réconciliation intérieure, une réhabilitation de cette part de nous trop longtemps ignorée ou jugée.
Plus près de nous, Lise Bourbeau a popularisé les cinq blessures fondamentales de l’âme : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice. Ces blessures, inscrites dès l’enfance dans notre psyché et notre corps, deviennent des filtres à travers lesquels nous interprétons la réalité… jusqu’à ce qu’on choisisse de les guérir.
Ces blessures qui façonnent nos schémas émotionnels
Chaque blessure porte une couleur, une émotion dominante, un mode de défense.
Le rejet fait naître une peur d’exister, une tendance à l’effacement, à vouloir disparaître pour ne pas déranger.
L’abandon installe une angoisse du vide affectif, un besoin d’être constamment rassuré, un lien souvent fusionnel ou instable.
L’humiliation crée une honte tenace, un sentiment d’indignité qui pousse à se restreindre, à s’excuser d’être soi.
La trahison génère de la méfiance, une hypervigilance, le besoin de contrôle pour ne plus jamais être pris au dépourvu.
L’injustice engendre rigidité, perfectionnisme, colère rentrée… comme un moyen de restaurer une forme de dignité perdue.
Ces blessures s’activent dans notre quotidien, bien à notre insu. Une remarque anodine, un silence, un désaccord — et c’est l’enfant intérieur qui se réveille, paniqué ou révolté, cherchant à être reconnu, rassuré, entendu.
Et vous, laquelle de ces blessures résonne en vous ? À quel moment sentez-vous votre enfant intérieur se tendre, se protéger, ou réclamer de l’attention ?
Faire la paix avec le passé et devenir un parent intérieur aimant
Dans mon cabinet, j’entends souvent cette phrase : "J’aurais juste voulu que mes parents me voient… qu’ils m’aiment comme j’étais." Et cette douleur est si réelle, même après des années.
L’un des tournants du travail thérapeutique consiste à faire la paix avec ce que nous n’avons pas reçu. Cela ne veut pas dire excuser ou nier. Cela veut dire reconnaître que nos parents — souvent eux-mêmes blessés — ont fait du mieux qu’ils ont pu. Attendre d’eux aujourd’hui qu’ils nous donnent ce qu’ils n’ont jamais su offrir ne fait qu’entretenir la souffrance.
C’est là que commence la véritable transformation : devenir ce parent bienveillant que notre enfant intérieur attend encore.
Cela peut passer par un simple geste, dans l’intimité d’une séance : poser une main sur le cœur, respirer profondément, et dire intérieurement "Je suis là. Tu peux te reposer maintenant."
Ce travail, je l’ai moi-même traversé. J’ai longtemps cherché à être reconnue là où je n’étais pas vue. Et un jour, j’ai compris que je pouvais me donner cet amour, cette sécurité. C’est à partir de là que tout a changé — dans ma vie, dans mes relations, et cela m'apporte aussi une plus grande empathie dans mon accompagnement.
Un accompagnement par le corps, la conscience et l’âme
Dans ma pratique, l’enfant intérieur n’est pas une abstraction. Il s’exprime à travers le corps, par des tensions, des retenues, des élans brisés. Un jour, une cliente en hypno-massage a senti une pression dans sa poitrine. En allant à sa rencontre, elle a vu l’image d’elle-même, petite fille enfermée dans un coin sombre. Elle pleurait. Il a suffi de lui tendre la main — imaginairement, mais sincèrement — pour que les larmes coulent et qu’un relâchement se produise dans tout le thorax.
En thérapie psycho-corporelle, nous redonnons du mouvement à ce qui a été figé : en somato-thérapie, nous libérons les mémoires corporelles, en hypnose spirituelle et régressive, nous visitons les mémoires inconscientes, les images symboliques, les attachements anciens. Et avec la méthode Écoute Ton Corps, nous comprenons comment nos schémas présents sont l’expression de ces blessures passées — pour mieux les transformer avec douceur.
Quels bienfaits peut-on en attendre ?
Travailler avec son enfant intérieur, c’est s’ouvrir à des changements profonds :
Apaisement émotionnel : les larmes coulent, les tensions tombent, et une paix douce s’installe.
Réconciliation avec le corps : fini les conflits internes, les tensions inexplicables, les douleurs psychosomatiques.
Relations plus saines : on n’attend plus que l’autre répare ce qui a été blessé, on entre en lien depuis un espace plus libre.
Créativité retrouvée : une envie de danser, de rire, de créer, d’oser… comme si quelque chose en soi renaissait.
Une invitation à se retrouver
Travailler avec son enfant intérieur, ce n’est pas revenir en arrière, c’est se rassembler, s’unifier, se réconcilier avec soi-même, oser s’aimer là où l’on a manqué d’amour, c’est se prendre par la main pour avancer avec plus de légèreté, de vérité et de puissance intérieure.
Ce chemin demande du courage, mais il est profondément libérateur.
Si une part de vous attend encore d’être entendue, peut-être est-il temps d’aller à sa rencontre. Je vous accompagne, avec douceur, dans cette rencontre essentielle.
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